Retour au sommaire du Volume 40 numéro 1
Volume 40, numéro 1
[ Mot de présentation ]
par Vincent Audette-Chapdelaine
vincentac@gmail.com
Bibliothécaire, directeur général de Espaces Tempset Marie D. Martel
mariedmartel@gmail.com
Conseillère en ressources documentaires, Ville de MontréalRédacteurs en chef
Longue vie à Argus
Argus a 40 ans. Quarante ans de rédaction et d’édition bénévoles et passionnées par des bibliothécaires engagés dans l’avancement de leur profession. Tel que nous le montrent très clairement les archives, Argus a maintenu tout au long de ces décennies un souci constant d’être la tribune permettant à notre communauté professionnelle d’échanger et de réfléchir sur les enjeux de l’heure, qu’il s’agisse du projet de loi 250 ou de la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre, de l’arrivée du cédérom ou du livre numérique.
Avec ce premier numéro du volume 40, nous réitérons cet engagement d’Argus comme espace d’échange, de débat et de réflexion des professionnels québécois de l’information.
Nous avons en outre profité de ce numéro anniversaire pour déployer une nouvelle facture graphique, travaillée depuis quelques mois avec un illustrateur, Clément de Gaulejac, et une graphiste, Martine Maksud, de nouveaux collaborateurs de la revue.
Le fonctionnement de l’équipe d’Argus a lui aussi été revu afin de lui conférer la plus grande ouverture possible, tout en visant un climat de « salle de rédaction », un atout à notre avis essentiel dans la production de numéros cohérents, riches et originaux. Surveillez vos courriels et nos présences en ligne, pour nos appels à participation, destinés à ouvrir grand les portes du comité de rédaction à tous ceux qui souhaitent être de l’aventure, et ce, à chaque numéro.
Le futur
En cette époque où le numérique occupe une place sans cesse grandissante dans nos vies, il n’est pas difficile de sentir que nos sociétés, notre profession, nos usagers, nos villes et jusqu’à notre propre façon de penser sont en complète transformation.
Pour beaucoup, cela semble être une incroyable exagération. Et à lire ce qui se disait à l’époque de l’arrivée de la radio, du téléphone et du cédérom, il est tentant de balayer du revers de la main ce type de discours, hâtif à comparer la révolution numérique que nous traversons à la révolution industrielle.
En vérité, ce qui sera retenu de cette révolution numérique dans l’histoire de l’humanité ne peut être évalué alors même qu’elle se produit.
Cela dit, s’il y a quelque chose que le numérique a révolutionné, c’est bien l’organisation et la transmission de l’information, et ce, pratiquement par définition. Et il s’agit précisément de ce qui auparavant relevait d’une famille assez restreinte de professions : éditeurs, bibliothécaires, libraires, archivistes, imprimeurs…
Pour ce numéro d’Argus, nous nous sommes donc demandé comment se dessinera le futur informationnel de la société? Et quel rôle y jouerons-nous?
Le pari d’écrire sur le futur est risqué parce que l’avenir est incertain certes mais aussi parce que l’être humain est assez mal équipé pour faire des prédictions. En dépit de ces conditions, nous avons néanmoins tenté d’explorer quelques pistes de prospectives avec un pied dans la réalité de cette société de l’information en mutation et l’autre parmi les tendances qui se dessinent concernant l’espace, les usages et les services dans le monde de la documentation. Nous avons traité le sujet avec gravité mais sans se prendre trop au sérieux, et pour cause!
Nous espérons que cette édition stimulera votre réflexion et votre désir de contribuer positivement au changement, à travers une démarche innovante, et (surtout en fin de numéro…) sourire.
Bienvenue dans cette édition spéciale sur le futur!