Mot de présentation, Volume 38, numéro 3

La CBPQ

Sommaire volume 38, numéro 3

Volume 38, numéro 3

[ Mot de présentation ]

par Jean-François Barbe
barbejf@videotron.ca
Rédacteur en chef

Ensemble avec Haïti

Face à l’ampleur du drame haïtien, que faire? La Corporation suggère de mieux faire connaître la littérature haïtienne et ses auteurs, dont les Georges Anglade, Marie-Célie Agnant, Georges Castera, René Depestre, Jean Metéllus, Kettly Mars et Lyonel Trouillot. Un outil : une liste de titres.

La mise en valeur de collections qui font réfléchir, qui élargissent l’accès au savoir, qui donnent à voir et à partager le goût de vivre et la beauté du monde, voilà une de nos missions. En popularisant la culture haïtienne et sa « résilience », nous poserons aussi un nécessaire geste de solidarité qui s’ajoutera aux autres, nombreux et émouvants, du peuple québécois envers les descendants de la République fondée par Toussaint Louverture qui doivent tout reconstruire.

Comme le montre ce numéro d’Argus, des bibliothécaires créent des clubs de lecture. Il y a tant de chemin à faire! Rappelons qu’un jeune Québécois sur trois se situe sous le seuil acceptable en lecture, un « défi colossal » dans le combat contre l’exclusion, comme l’a dit Daniel Baril (Argus, printemps 2009). Et comme nous le verrons, les bibliothécaires peuvent également, lors de leurs vacances, transmettre leurs connaissances dans des pays en voie de développement.

D’autres enjeux se posent. Roger Chartier, président du Conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France, et Émilie Paquin du Consortium Érudit nous entretiennent des collections numériques permettant l’accès à distance des fonds conservés dans nos rayonnages. Car « la bibliothèque a tant à faire plutôt que seulement ranger des livres! », comme l’affirme l’écrivain François Bon, « en résidence » à Gabrielle-Roy.

Bonne lecture!