Mot de présentation, Volume 38, numéro 2

La CBPQ

Sommaire volume 38, numéro 2

Volume 38, numéro 2

[ Mot de présentation ]

par Jean-François Barbe
barbejf@videotron.ca
Rédacteur en chef

Tous ces livres sont à toi

Oui, il en fallait de la «poigne» pour mener à bien ce grand projet, comme nous l’avait si bien dit Lucien Bouchard en entrevue. Mais il fallait également beaucoup de vision et de force de caractère pour penser et réaliser la «Très Grande Bibliothèque, moderne, de facture pluraliste, dotée d’équipements technologiques de pointe», telle qu’esquissée dans un de ses grands éditoriaux du Devoir, daté du 10 février 1996. Car les sarcasmes, les quolibets et même l’hostilité ne l’ont pas épargnée.

Lise Bissonnette a récemment rappelé combien elle avait dû combattre tous ceux qui, il y a dix ans, prédisaient que BAnQ serait un «Titanic du livre».

Le temps a passé et, aujourd’hui, le succès est indéniable. «Tous ces livres sont à toi», proclamait la première exposition de la Grande Bibliothèque. Qui sait combien d’enfants d’Hochelaga-Maisonneuve et d’ailleurs ont pu découvrir – et découvriront! – de nouveaux horizons à l’intérieur des murs de la Grande Bibliothèque.

Mais il reste beaucoup à faire, notamment à l’extérieur de Montréal où l’on constate, comme l’indiquait le professeur Réjean Savard dans les pages du Devoir du 29 juin dernier, que «l’extension de l’impact de la Grande Bibliothèque à l’ensemble du réseau québécois reste encore à venir». Et il reste beaucoup à faire dans la promotion de la culture québécoise. Mais un pas énorme a été franchi et rien ne sera plus comme avant. La Grande Bibliothèque incarne désormais un modèle de «biblio-pédagogie» exemplaire, selon l’expression de Gérald Grandmont ex-sous-ministre adjoint au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Et surtout, il n’est plus possible de prétendre que les gens préfèrent l’aréna à la bibliothèque. A notre tour de rendre hommage cette grande figure de la bibliothéconomie québécoise, qui a rejoint le monde de l’écriture et quitté celui des bibliothèques.

Merci à vous, Madame Bissonnette.

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Afin de souligner la tenue du premier Congrès des milieux documentaires du Québec, Argus vous propose un numéro de 48 pages, le plus volumineux depuis que j’ai l’honneur de diriger la publication, il y a déjà de cela trois ans. Le menu est riche et varié, comportant comme d’habitude au moins un récit d’expérience concrète, celle de la bibliothèque municipale de Sorel-Tracy face à la problématique du processus d’alphabétisation. Je vous invite à lire le texte sur la bibliothèque de l’Alaska, qui nous met en garde contre les emportements de la blogosphère. Comme d’habitude, vous trouverez les signatures familières de votre revue professionnelle, celles des Isabelle Lorrain, Olivier Le Deuff, Dominique Lapierre, Denis Thibault et Tristan Müller ainsi que vos chroniques habituelles dont État des milieux qui porte, cette fois-ci, sur la société Radio-Canada (à laquelle se rapporte la photo de cette page).

Et comme toute revue doit se renouveler afin de garder sa pertinence, Argus se restructure. A compter de ce numéro, les différentes chroniques seront chapeautées par des personnes qui en définiront les thématiques et qui solliciteront les participants.

Tribune libre et État des milieux seront ainsi sous la responsabilité respective de Marie D. Martel (Ville de Montréal) et de Frédéric Champoux (Cégep de Trois-Rivières). La section des comptes-rendus sera développée par Linda Patry et Aminata Keita (Université de Montréal).

Et c’est reparti pour un autre tour de piste. Bon congrès et surtout, bonne lecture!