APPEL DE TEXTES – ARGUS VOL. 49. NO.1
Argus, la revue québécoise des professionnels de l’information est un espace d’échanges et de questionnements. La revue s’intéresse aux modèles possibles de la bibliothèque et aux mutations de la société de l’information vers une société de connexions et de relations, à la cohabitation de la culture de l’imprimé et de la culture numérique et à l’impact des différents domaines de la connaissance sur l’univers documentaire.
De l’État aux communs
La récente vague d’abolitions de frais de retard dans les bibliothèques publiques canadiennes et américaines a été acclamée comme autant de victoires pour l’accessibilité de l’information. Cependant, alors que les municipalités du Québec ont multiplié ces joyeuses annonces, le gouvernement provincial a tranquillement procédé à la fermeture de la bibliothèque du ministère de la Culture et des Communications. Mais encore, dans un article du 19 juillet 2021 publié dans le magazine L’Expertise, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec se désola d’une « érosion » de la profession de bibliothécaire d’état, notant une baisse d’effectif de 40% chez les bibliothécaires de la fonction publique.
Au niveau fédéral, une récente table ronde organisée par le ministère du Patrimoine canadien a donné l’occasion à différents acteurs du milieu des bibliothèques et des archives de s’exprimer au sujet de la durabilité du secteur, laissant croire que de nouveaux programmes pourraient être annoncés. Par ailleurs, une consultation tenue en début 2021 vise à déterminer la meilleure manière de mettre en œuvre l’engagement du Canada de prolonger la durée de protection du droit d’auteur : cet engagement, découlant du accord de libre échange nord-américain, l’ACEUM (Accord Canada–États-Unis–Mexique), a mis les bibliothécaires devant un fait accompli qui fut dénoncé en 2018 par la Fédération canadienne des associations de bibliothèques et l’Association des bibliothèques de recherche du Canada.
En parallèle avec ces initiatives gouvernementales, les projets inspirés de la culture libre poursuivent leur évolution. Que ce soit l’encyclopédie internationale Wikipédia, le Public Library of Science aux États-Unis ou les diverses bases de données offertes au public par des organismes publics et parapublics, les infrastructures conçues sur le modèle libre se multiplient, proposant une vision utopiste pour l’avenir du logiciel, de l’information et de la société elle-même.
Les changements législatifs, les décisions budgétaires et les entreprises libres continuent de transformer l’accès à l’information. De l’État aux communs, ces institutions en pleine mutation affectent les bibliothécaires et sont affectées par ces professionnel.le.s qui œuvrent en leur sein. Nous dédions ce numéro aux analyses des phénomènes cités et aux opinions, aux critiques et aux propositions que nos collègues souhaitent exprimer à leur égard.
Pour alimenter la discussion, nous proposons les questions suivantes :
- Comment expliquer le désinvestissement du gouvernement provincial dans ses bibliothèques ministérielles, et quelles en sont les conséquences?
- Quel bilan pouvons-nous dresser des programmes gouvernementaux comme le Plan d’action pour la lecture à l’école? Quels résultats ont été atteints, quels engagements n’ont pas été respectés?
- Comment la tarification et la gratuité des services ont-elles évolué dans les bibliothèques ces dernières années?
- Quels impacts le droit d’auteur et son élargissement ont-ils sur la capacité des bibliothécaires à remplir leurs missions?
- Quel rôle les bibliothécaires peuvent-ils et elles jouer dans la conception et la diffusion de ressources libres et ouvertes?
- Quels sont les défis inhérents au développement de projets collaboratifs comme Wikipédia? Quelles expertises les bibliothécaires amènent-ils et elles à ce type de projet? À qui doivent-ils et elles faire appel pour combler leurs lacunes?
Envoyez-nous votre proposition sous la forme d’un résumé signalétique ou d’un plan détaillé de 50 à 150 mots avant le 26 septembre 2021 à revueargus@gmail.com. Le texte final doit contenir entre 500 et 1500 mots.
Nous accepterons aussi bien un compte-rendu de participation à une conférence que des entrevues avec une personnalité, une prise de position ou un texte de réflexion. La diversité des genres est souhaitée. Le texte final peut varier de 500 à 1500 mots. N’hésitez pas à nous surprendre!
Vous souhaitez aborder un autre sujet? Envoyez-nous votre proposition. Elle inspirera peut-être notre prochain thème ou une nouvelle catégorie.
Pour soumettre votre proposition, ou poser des questions : revueargus@gmail.com.
Pour plus d’information au sujet de la politique éditoriale : http://cbpq.qc.ca/publications/argus/a-propos#politique
Étapes et dates à retenir
4 octobre 2021 (date repoussée) |
Date de tombée pour les propositions de textes. Envoyez à Argus une proposition sous la forme d’un résumé de 150 mots. |
8 octobre 2021 (date repoussée) |
Date de remise des approbations de textes. L’équipe d’Argus donne le feu vert aux propositions choisies. |
21 novembre 2021 |
Date de tombée pour la remise finale des textes (de 500 à 1500 mots). Envoyez la version complète et finale du texte approuvé par l’équipe d’Argus. |