Le 6 décembre 2016, l’auteur Maxime Roussy a été déclaré coupable de crimes sexuels et de leurre par internet. Plusieurs bibliothécaires se questionnent présentement sur la présence de ses œuvres dans les milieux documentaires.
Considérant que :
- Selon l’IFLA, La mission fondamentale des bibliothécaires et autres professionnel(le)s de l’information est d’assurer à tou(te)s l’accès à l’information pour le développement personnel, la formation, l’enrichissement culturel, les loisirs, l’activité économique ainsi que la participation informée à la démocratie et à son progrès ;
- La CBPQ a adopté, en 1976, la Charte des droits du lecteur, qui énonce que « Les administrateurs et le personnel des bibliothèques ont, envers le lecteur, l’obligation : (…) de s’opposer à toute tentative visant à limiter ce droit à l’information et à la libre expression de la pensée tout en reconnaissant aux individus ou aux groupes le droit à la critique » ;
- Les œuvres de Maxime Roussy sont très populaires auprès du jeune lectorat et transmettent à plusieurs enfants et adolescents le goût de la lecture ;
La Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec condamne vivement les crimes commis par Maxime Roussy. Cependant, même si elle tient à dissocier, en général, l’œuvre de l’auteur et rappeler certains principes chers à sa profession, elle est aussi consciente du fait que Maxime Roussy s’est servi de son œuvre pour attirer sa victime. Bien que la censure ne soit pas souhaitable, la Corporation reconnaît, à juste titre, que certains professionnels de l’information pourraient vouloir protéger leurs usagers en retirant les œuvres de Maxime Roussy de leurs rayons. Elle recommande à chaque milieu documentaire d’évaluer la situation en fonction de leurs particularités et de leurs sensibilités respectives.
Guy Gosselin, bibliothécaire professionnel
Président du conseil d’administration
Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec
À propos de la CBPQ
La Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec fondée en 1969 pour représenter la profession de bibliothécaire regroupe plus de 500 membres exerçant dans divers milieux de pratiques. La CBPQ prend part aux débats de l’heure et plus particulièrement les dossiers touchant la pratique des bibliothécaires et le rayonnement de la profession.