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La CBPQ

 

Cette campagne est consacrée à la diversité des profils de la profession de bibliothécaire. Neuf professionnels passionnés provenant de divers horizons et de champs de pratiques différents illustrent la pluralité de pratiques de la profession de bibliothécaire.

Au centre de leurs préoccupations, la gestion de l’information sous toutes ses formes, soit son repérage, sa sélection, son acquisition, son organisation, sa diffusion et sa conservation. Faites connaissance avec eux et découvrez leur quotidien en milieu de travail. 

 

Bibliothécaires

Pour chacune des photos de la mosaïque, vous avez le profil d’emploi, le quotidien en milieu de travail et le témoignage d’une personne relatant l’expertise des bibliothécaires présentés.

 

Daniel Boivin, Directeur exécutif OCLC Canada, Amérique latine et Caraïbes
www.oclc.org

Je suis diplômé en bibliothéconomie et sciences de l’information depuis 1987 et j’ai obtenu un MBA en 2003, presque 20 ans plus tard. J’étudie d’ailleurs encore un peu en essayant d’apprendre une troisième langue pour mon travail, soit l’espagnol. En effet, mes responsabilités m’amènent à voyager régulièrement en Amérique latine et même si je peux compter sur des collègues qui parlent très bien l’espagnol, j’aimerais améliorer mes capacités de communication avec les bibliothécaires de ces nombreux pays avec lesquels nous faisons affaire. Après avoir travaillé en bibliothèque quelques années, je me suis dirigé vers l’entreprise privée, toujours pour des organisations offrant des services aux bibliothèques. Je me considère donc toujours comme un bibliothécaire, mais qui travaille dans un environnement, disons, non traditionnel. 

Même si je suis très souvent dans un avion et que je travaille dans un milieu d’affaires, je visite régulièrement des bibliothèques un peu partout dans les Amériques pour discuter d’une multitude de projets. Cela me permet de rester bien branché sur le milieu, les développements et les tendances, et ce, peu importe où je me trouve. Pour y arriver, je dis merci aux nouvelles technologies et à des outils comme Skype qui me permettent de rester en contact avec mes collègues et ma famille. 

Bien que j’aie des horaires plutôt non conventionnels, car je suis souvent en déplacement en soirée et les week-ends (je voyage de 15 à 20 semaines par année à l’intérieur du territoire sous ma responsabilité, soit le Canada, l’Amérique du Sud et les Caraïbes), je tente de conserver une attitude positive, malgré les défis et les délais, en restant flexible, ouvert d’esprit et toujours désireux d’apprendre.

Une journée dans ma vie professionnelle

Tout comme pour plusieurs gestionnaires, mes journées de travail sont constituées, en partie, de réunions qui se déroulent habituellement à notre bureau à Brossard, dans un hôtel, une salle de congrès, dans une bibliothèque, ou encore au siège social d’OCLC en Ohio. Les réunions de notre bureau sont rarement effectuées en personne, car plusieurs de mes collègues et employés travaillent à différents endroits en Amérique. Nous utilisons donc souvent la vidéoconférence, Skype ou la conférence téléphonique, quand le courriel ne suffit plus. Ces réunions abordent plusieurs sujets : la gestion de personnel, les prévisions budgétaires et résultats trimestriels, les promotions annuelles, les démonstrations de produits tels que, entre autres, notre logiciel d’automatisation, les services de catalogage et de référence virtuelle, ou encore les coûts d’utilisation de ces produits et services. Bien sûr, il y a aussi certaines négociations de contrats qui s’ajoutent à ces échanges et, à ne pas négliger, les négociations internes pour l’utilisation de ressources afin, par exemple, d`obtenir la traduction d’un produit. J’assure donc le lien entre les besoins locaux et le siège social pour que ces besoins soient adéquatement satisfaits. Enfin, je participe régulièrement à plusieurs congrès en tant qu’exposant ou conférencier.

Ce qu’il a dit de lui

John D. Teskey, Director of Libraries, University of New Brunswick

Je connais et je travaille avec Daniel Boivin depuis presque vingt ans. Le premier projet qui nous a réunis était l’octroi d’une licence de la base de données de poésie anglaise de Chadwyck-Healey à la province du Nouveau-Brunswick. Notre collaboration s’est ensuite poursuivie à travers OCLC. Lorsqu’OCLC a embauché Daniel à titre de directeur canadien, ce dernier a relevé le défi et a réussi à doter OCLC d’une identité forte au Canada. Très tôt, Daniel a créé le Conseil consultatif canadien d’OCLC afin d’y représenter les points de vue de la communauté canadienne. Il faut noter que, même si ce forum n’est pas partie intégrante de la structure de gouvernance d’OCLC, il est souvent cité avec fierté par la direction d’OCLC comme étant un succès important pour le développement de la communauté. Au sein d’OCLC, Daniel veille continuellement à ce que la vision et le point de vue canadiens soient intégrés aux plans de développement de l’organisation. Ainsi, Daniel Boivin est devenu un allié de taille pour les bibliothèques canadiennes en appuyant un grand nombre de leurs initiatives.

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Olivier Ménard, Bibliothécaire, Commission scolaire du Val-des-Cerfs, Granby,  www.csvdc.qc.ca

Travailler comme bibliothécaire dans le milieu scolaire? Au début, tout (ou presque) est à bâtir… c’est rempli de défis, mais très stimulant à la fois! Après 4 ans dans une commission scolaire, mes principales tâches se focalisent sur ce que je préfère faire : lire des œuvres de la littérature jeunesse, concevoir et animer des activités ludiques pour les élèves, effectuer le choix de ressources pour les bibliothèques d’écoles primaires, soutenir les enseignants pour leurs projets liés à la lecture et gérer un site Web pour les bibliothécaires de notre organisation. Bien sûr, les défis sont encore nombreux dans ce milieu : le travail avec les bénévoles n’est certainement pas de tout repos et beaucoup d’intervenants (enseignants et directions d’école compris) ne connaissent pas le métier de bibliothécaire et encore moins l’utilité de notre rôle pour la réussite des élèves. Le principal défi, comme dans plusieurs autres milieux, je suppose, réside dans la promotion de nos compétences et de notre expertise. Créativité (pour faire plus de projets extraordinaires avec [presque] rien!), polyvalence (nous sommes de véritables touche-à-tout) et dynamisme (pour montrer pourquoi nous sommes indispensables) sont les principales qualités requises pour travailler dans le milieu scolaire. Et pourquoi suis-je indispensable finalement? C’est simple : je suis un « superhéros » des livres! Je suis bibliothécaire scolaire et fier de l’être!

Une journée dans ma vie professionnelle

Une journée typique dans la vie professionnelle d’un bibliothécaire scolaire : autant le dire sans détour, ça n’existe pas vraiment! C’est d’ailleurs ce qui fait toute la beauté de mon milieu de travail! Généralement, la journée commence, avant le début des heures de classe, par une petite rencontre d’équipe pour établir (ou se rappeler) les priorités dans nos actions : développer une activité d’animation, concocter des ressources pour la promotion de nos services (site Web, dépliant, publication envoyée mensuellement pour faire état de nos activités), rencontrer des enseignants pour évaluer leurs besoins par rapport à l’équipe des bibliothécaires, travailler avec l’équipe des conseillers pédagogiques pour des projets entourant la lecture, rencontrer des directions d’école pour dresser un portrait de la situation de leur bibliothèque, planifier et réaliser des achats de livres pour des écoles ou bien animer en classe une activité pour faire la promotion du livre et de la bibliothèque. Bien sûr, il m’arrive fréquemment de collaborer avec les comités de bibliothèque des écoles (formés habituellement d’enseignants), par des rencontres durant la pause du dîner ou après les heures de classe pour, par exemple, faciliter la gestion de la bibliothèque ou déterminer les besoins spécifiques qui guideront  les achats. Ces moments sont particulièrement propices pour me faire connaître dans les écoles et faire valoir mon expertise auprès de la clientèle enseignante. Comme tous les professionnels de la commission scolaire du Val-des-Cerfs, je participe régulièrement à des ateliers de formation, à des congrès ou à des journées thématiques en vue de me perfectionner, comme participant ou conférencier (quand il s’agit du droit d’auteur en milieu scolaire). Avec autant de travail à faire (et même plus encore), il n’est pas étonnant qu’un bibliothécaire scolaire comme moi ait besoin de super pouvoirs pour terminer la fin de l’année scolaire d’une seule pièce!

Ce qu’elle a dit de lui

Isabelle Corpataux, Enseignante au 3e cycle, École Assomption, Granby

À quelques reprises cette année, j’ai eu le bonheur de recevoir la visite d’Olivier Ménard, bibliothécaire à la commission scolaire du Val-des-Cerfs. Son dynamisme, sa passion pour les livres et sa générosité ont tout de suite séduit mes élèves… et moi-même.  Chacune de ses visites était très attendue. Olivier a réellement apporté une plus-value au volet littérature jeunesse dans mon enseignement. Toutes ses activités mettaient l’enfant au cœur de l’apprentissage. Il a su répondre aux besoins du milieu de l’éducation en proposant des activités pédagogiques originales, sans rien imposer. La qualité de ses activités et de ses animations a sans aucun doute allumé de petites étincelles dans la tête des enfants, même chez les élèves moins motivés par la lecture. D’ailleurs, un élève est venu me confier que c’était la première fois qu’il lisait un roman au complet et je sais que c’est en grande partie grâce au travail de ce bibliothécaire extraordinaire. Il a su lui trouver un livre à sa pointure. Vraiment, ce bibliothécaire est un réel superhéros avec de super pouvoirs. C’est certain qu’Olivier sera le bienvenu dans ma nouvelle classe au début de l’année scolaire. Il est d’ailleurs déjà réservé! 

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Joanne Déry, Chef de service de la bibliothèque, Musée des beaux-arts de Montréal, www.mbam.qc.ca/fr/bibliotheque

Bibliothécaire et membre de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec depuis 1978, j’ai travaillé dans plusieurs milieux, soit au sein de bibliothèques publiques et collégiales et d’entreprises privées. En 1991, j’ai eu non seulement la chance, mais le bonheur d’être choisie comme chef de service de l’une des plus anciennes bibliothèques d’art au Canada, celle du Musée des beaux-arts de Montréal.

Je suis responsable de toutes les facettes de la gestion de la bibliothèque, plus particulièrement du développement de la collection, du service de référence et des changements technologiques. Notre mandat premier est de répondre aux besoins de nos usagers, soit le personnel du Musée, principalement les conservateurs et les guides bénévoles, ainsi que les chercheurs et les étudiants en art de niveau doctorat, bien que la bibliothèque ne soit pas accessible au public.

Afin de bien servir notre clientèle, il faut de la curiosité, de la créativité, une bonne ouverture d’esprit, de la flexibilité, mais surtout, il faut être à l’écoute de ses besoins. Il faut être plus rapide que le vent et souvent deviner les questions qu’elle posera demain.

Le domaine de l’art est un monde merveilleux qui stimule à la fois l’âme et l’esprit.  Nous avons la chance de travailler sous la direction de madame Nathalie Bondil qui nous motive sans arrêt et nous oblige à nous surpasser.

Je travaille avec une formidable équipe de trois personnes, équipe dévouée qui a à cœur le service aux usagers. Bien que j’évolue dans une bibliothèque spécialisée, le travail au quotidien est très différent d’une journée à l’autre. Dans une petite bibliothèque, nous faisons de tout, ayant comme objectif de répondre rapidement aux demandes des usagers.  Ces derniers apprécient grandement les services que nous leur offrons, mais nous poussent sans arrêt vers de nouvelles frontières. Travailler dans un musée n’est pas du travail, mais un bonheur quotidien au milieu de gens stimulants et de magnifiques œuvres d’art. Être bibliothécaire, c’est s’enrichir quotidiennement, aider les autres et évoluer vers de nouveaux horizons. Je suis fière d’être bibliothécaire et de participer au développement du Musée des beaux-arts de Montréal.

Une journée dans ma vie professionnelle

Toutes mes journées de travail se ressemblent, mais sont aussi très différentes. Je m’explique : mes tâches sont multiples et très variées. La bibliothèque compte sur une petite équipe et le chef de service doit être multifonctionnel, créatif et souple. À l’occasion, je dois remplacer mes employés. Voici en quelques mots un portrait d’une journée typique : je commence par la planification de la journée avec le personnel, je planifie les différents projets et je réponds à leurs questions; je consulte mes courriels et j’assure le suivi; je m’installe au bureau de référence afin de répondre aux demandes du personnel du Musée; je procède à l’achat de documents récemment publiés ou épuisés et j’effectue la vérification budgétaire. S’ajoutent à ces tâches, la préparation du budget une fois par année, le suivi des dépenses, la gestion des coupes budgétaires et la gestion du programme d’échanges. Nous recevons tous les jours des catalogues d’expositions de différents musées à travers le monde, nous les remercions et nous répondons à leurs demandes par l’envoi de publications du Musée; j’assiste aux réunions de la conservation et des chefs de service; je rencontre un donateur qui désire offrir ses livres à la bibliothèque; je planifie le traitement rétrospectif de la collection de la bibliothèque et je planifie les espaces de rangement. J’en oublie, car une journée à la bibliothèque est souvent jalonnée d’imprévus aussi variés qu’enrichissants. Les demandes urgentes à la référence colorent souvent ma journée. Je consulte la majorité des abonnements de périodiques à la bibliothèque et je suis les échanges électroniques des différentes associations auxquelles j’appartiens afin de me tenir informée et de suivre les nouveaux développements technologiques. Sans le professionnalisme du personnel de la bibliothèque, je ne pourrais accomplir tout ce travail et offrir un service de qualité, et ce, malgré la diminution de nos ressources.

Ce qu’elle a dit d’elle

Nathalie Bondil, Directrice et conservatrice en chef, Musée des beaux-arts de Montréal

Pour enrichir les trésors de la bibliothèque du Musée des beaux-arts de Montréal et animer cette entité, notre bibliothécaire effectue avec son excellente équipe un travail de collecte et de recherche indispensable pour soutenir le travail de documentation et de réflexion, de la conservation à l’éducation, des archives aux guides bénévoles. Le Musée étant un concepteur d’expositions et un éditeur de livres scientifiques parmi les plus importants sur le continent, ces ressources s’avèrent fondamentales. Notre politique particulièrement active d’acquisitions et de réinstallation de la collection permanente nécessite de recourir au soutien toujours dynamique, rapide et souriant de notre bibliothécaire. Chef de service de la bibliothèque depuis 1991, Joanne Déry a mis sur pied un programme d’échanges avec les plus grands musées du monde; elle a réussi à considérablement enrichir le fonds du Musée grâce à la générosité des donateurs et à une politique d’achats annuels judicieux.

Au-delà de l’enrichissement des fonds et du service de référence, ses tâches multiples exigent polyvalence, organisation et doigté, depuis les ressources humaines jusqu’à l’accueil des usagers, sans oublier la gestion des ressources physiques et budgétaires. Mais aussi, l’intégration des bouleversements technologiques  ̶  une révolution en soi!  ̶ exige de Joanne des habiletés en matière de promotion et de réseautage avec les partenaires professionnels. Créativité stratégique, capacité organisationnelle, esprit d’analyse et de synthèse, efficacité empathique auprès des clientèles diversifiées… et un calme zen qui apaise les chercheurs les plus impatients, sont autant de qualités qui caractérisent notre bras armé de la recherche : Joanne Déry.

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Isabelle Laplante, Bibliothécaire professionnelle, Centre de documentation collégiale
www.cdc.qc.ca

Je me présente candidement comme étant bibliothécaire de TOUS les enseignants, chercheurs, professionnels et cadres du réseau collégial. Dans les faits, comme bibliothécaire dans la petite équipe du Centre de documentation collégiale, j’ai la chance de travailler avec et pour ces personnels du réseau des cégeps et collèges privés de l’ensemble du Québec. Seule depuis plus d’une quarantaine d’années, cette bibliothèque spécialisée en éducation de niveau collégial rassemble et diffuse toute la documentation pouvant améliorer l’enseignement, comprendre l’apprentissage et soutenir le développement institutionnel des collèges et cégeps. Les défis actuels, en cette ère de l’information numérique, sollicitent mon expertise en organisation de l’information selon des normes internationales, pour soutenir des projets de description de ressources numériques destinées à l’enseignement et à l’apprentissage. Quoi de plus valorisant que de contribuer au bien commun en rendant accessibles avec de nouvelles normes ouvertes, les publications qui permettront de développer nos futurs citoyens!

Une journée dans ma vie professionnelle

Comme je travaille dans une petite bibliothèque spécialisée en éducation de niveau collégial, je m’implique à toutes les étapes de la chaîne documentaire. Je vais en librairie, pendant une heure ou deux, afin de sélectionner des livres pertinents à ajouter à notre collection, soit en pédagogie, gestion d’établissements scolaires ou tout document approprié pour l’éducation postsecondaire. À mon retour à nos locaux, à titre de professionnelle qui agit comme chef d’équipe, je m’assure que les membres de notre petite équipe prendront en charge la suite : le technicien en documentation pour le suivi de la commande et le catalogage, ma collègue bibliothécaire spécialisée pour l’indexation ainsi que l’agent de bureau qui assure la préparation matérielle et le prêt.

Dès mon arrivée à mon poste de travail, la lecture, le tri et la réponse à des dizaines de courriels et à des centaines de microbillets Twitter s’imposent! Les demandes des usagers pour l’emprunt de documents ou des demandes d’aide à la recherche sont prioritaires. Je m’affaire ensuite à diffuser sur les médias sociaux l’annonce de nouvelles publications disponibles dans la collection, surtout les rapports de recherche issus du réseau collégial, dont le Centre est le principal diffuseur.

Je peux ensuite m’absenter quelques heures (ou toute une journée) pour aller donner une conférence sous forme d’atelier à un groupe d’enseignants dans un collège ou un cégep du Québec où je présente le Centre, ses services, ses ressources et les toutes dernières nouveautés, comme le prêt de livres numériques. Je peux également participer à une rencontre d’une communauté de praticiens ou de conseillers pédagogiques qui se rassemblent autour d’une même thématique, par exemple l’intégration des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans l’enseignement collégial ou la réussite en français. Dans ce cas, ma participation est double : je prends connaissance des problématiques pour acquérir de nouveaux documents pour la collection du Centre et, en même temps, j’essaie de faire connaître les ressources pertinentes que nous avons déjà.

Enfin, une partie de mon temps de travail relève plus de la gestion, par le suivi d’un plan de travail, d’un plan stratégique, la rédaction d’un rapport annuel d’activité et, surtout, la rédaction et le suivi de nouvelles demandes de financement. Je suis amenée à présenter ces suivis, deux fois par année, à un comité d’orientation (une sorte de conseil d’administration), afin de valider les actions entreprises par le Centre. Sur un plan plus politique, je représente le Centre lors de rencontres nationales où les organismes subventionnés par le Ministère partagent leur plan d’action et développent des projets en concertation.

Mon travail au quotidien est stimulant, varié et jamais routinier!

Ce qu’elle a dit d’elle

Suzanne Turmel, Enseignante en Techniques d’hygiène dentaire, Cégep de Saint-Hyacinthe et auteure

Qui aurait cru que je terminerais un jour ma maîtrise en éducation et que j’écrirais un livre? Surtout pas moi et surtout pas en ce vendredi après-midi où j’avais décidé d’abandonner cette folle aventure. J’avais trouvé le sujet, j’avais écrit les grandes lignes, mais j’étais incapable de trouver de bonnes sources pour alimenter mon essai. Quelqu’un m’avait parlé du Centre de documentation collégiale (CDC) et en fin d’après-midi, je décidai d’écrire à la responsable du centre, Isabelle Laplante. J’obtins aussitôt une réponse enthousiaste de sa part et elle me demanda quelques mots-clés pour orienter sa recherche. Isabelle me procura rapidement plusieurs références essentielles sur mon sujet le jour même! Sa recherche ne s’arrêta pas là. Elle passa plusieurs jours à enrichir mes lectures en assurant une vigie constante et assidue et me conseillant sur différentes pistes se rapportant à mon sujet. Ma bibliothécaire a vraiment fait toute la différence en m’orientant et en rassemblant l’information nécessaire pour m’assurer un dénouement heureux dans mes projets d’écriture. Je dois une grande partie de ma réussite à Isabelle, cette fée de l’information qui, par son accueil, son intervention rapide et sa compétence, a su changer le cours de ma vie professionnelle.

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Julia Shulyak, Recherchiste, veille stratégique, McCarthy Tétrault, cabinet d’avocats, www.mccarthy.ca

Travailler chez McCarthy Tétrault en tant que recherchiste en veille concurrentielle est à la fois stimulant et enrichissant! D’ailleurs, l’ensemble des services offerts par la bibliothèque sont bien établis et reconnus dans notre cabinet, tant au plan local que national. Notre équipe de recherchistes et de techniciennes travaille comme une seule équipe, malgré le fait que nous ayons des bureaux à Vancouver, Calgary, Toronto, Montréal et Québec. Le type de recherche dont je suis responsable est relié à toutes les activités de développement des affaires du cabinet. Ma journée typique comporte de la recherche et de l’analyse ainsi que de la veille stratégique sur les clients et secteurs d’activité couverts par nos avocats. J’agis également comme coordonnatrice des projets de recherche complexes et comme mentor pour les recherchistes juniors. Gérer les priorités multiples et répondre aux mandats urgents sont deux de mes défis quotidiens, ce qui est très motivant, mais demande aussi un grand sens de l’organisation. Ce que j’apprécie le plus de mon travail est l’esprit d’équipe qui règne et qui permet qu’un projet soit livré à temps et selon les attentes. Tous les membres de l’équipe collaborent et nos clients internes apprécient énormément cette façon de faire. D’ailleurs, l’ajout de nouveaux membres à notre équipe et la possibilité de bénéficier de formation continue afin de développer nos connaissances prouvent que notre travail est apprécié et important pour le cabinet.

Une journée dans ma vie professionnelle

Je travaille en lien direct avec le service de marketing du cabinet pour lequel je consacre les deux tiers de mon temps aux projets en cours, alors que le tiers restant est consacré aux demandes directes des avocats. Le département de marketing dessert la haute direction et les groupes de pratiques différents.

J’entame ma journée par de la veille en marketing, c’est-à-dire décoder l’information et les nouvelles dans les divers domaines d’activité du cabinet, afin d’assister les décideurs dans leurs prises de décision. Le résultat de la veille est distribué par domaine d’intérêt aux divers avocats à travers le pays, et ce, par courriel. La plus grande partie de ma journée consistera ensuite à rester en mode alerte afin de pouvoir répondre aux demandes de recherche dans des délais très courts. Pour la recherche, j’utilise des bases de données spécialisées (profils de compagnies, rapports d’analystes, rapports de l’industrie, etc.). J’analyse les résultats de recherche en y apportant des compléments d’information adaptés à chaque cas précis, ce qui ajoute une valeur au contenu. J’utilise les deux langues de travail selon le service demandé. J’assiste aussi à une ou deux réunions virtuelles avec l’équipe nationale ou locale, durant lesquelles on passe en revue l’état d’avancement des divers projets en cours. Je fais partie de quatre équipes différentes. Comme je fais aussi de l’encadrement auprès des recherchistes juniors, je revois avec eux les résultats de leurs travaux et leur apporte mon soutien et mon expertise. En résumé, je dois savoir gérer les priorités et le stress des délais serrés, être capable de m’adapter rapidement aux diverses situations, coordonner des projets complexes et être une bonne formatrice.

Ce qu’elle a dit d’elle

Linda Modica, Directrice, Développement des affaires, Marketing, McCarthy Tétrault

Julia Shulyak est une professionnelle pragmatique et appliquée qui possède un esprit d’équipe sans pareil. Elle est passionnée par son travail et démontre toujours de l’enthousiasme pour de nouveaux projets. Plusieurs membres de notre comité national de recherche la considèrent comme une personne-ressource dont l’avis est recherché et respecté. Travailler avec elle est un tel plaisir! Julia prend le temps d’établir des liens et une relation avec chacun de ses clients, ce qui s’avère essentiel à une bonne collaboration entre deux groupes différents : le marketing et la bibliothèque. Les clients se sentent à l’aise avec Julia, grâce au rapport qu’elle crée, sa crédibilité et son professionnalisme. Le Service du marketing compte sur Julia pour ses précieux conseils, ses résultats, son expertise approfondie de la recherche et ses nombreuses autres aptitudes. Son travail est toujours bien structuré et présenté de façon professionnelle, ce qui est crucial pour notre équipe et notre firme en matière de développement des affaires et de processus de réflexion stratégique. Les projets qu’elle a menés sont utilisés pour identifier des clientèles cibles potentielles, effectuer de la planification stratégique et anticiper les opportunités de développement des affaires. Son travail constitue une composante importante pour l’équipe de marketing, l’équipe clientèle nationale et pour l’ensemble des initiatives de prospection de la firme. Autant les associés que l’équipe de marketing comptent grandement sur le soutien et les recherches de Julia pour obtenir des résultats concrets qui favorisent le développement des plans d’affaires.

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Thierry Robert, Bibliothécaire, Ville de Montréal,
arene.bibliomontreal.com   
bibliomontreal.com/escouadeB

Bibliothécaire depuis trois ans à la Ville de Montréal, je souhaite valoriser la culture ludique, qu’elle soit jeux vidéo, jeux de société ou animations ludiques. Mon objectif : que la bibliothèque soit un terrain de jeu pour l’esprit, ancrée dans une approche libre, motivante et plaisante. Responsable du dossier jeu dès mon arrivée, j’aide à la coordination des ressources ludiques des 43 bibliothèques du réseau. Je suis aussi coorganisateur, avec ma collègue Claude Ayerdi-Martin, du plus grand festival de jeux au Québec, Montréal joue, gestionnaire du site Web sur les jeux, L’Arène, concepteur du premier jeu sérieux français en bibliothèque, Escouade B, et conseiller en ludification pour les services, les activités Web et les nouvelles constructions des bibliothèques de Montréal. Signe de l’intérêt pour le jeu en bibliothèque, la collection de jeux vidéo des bibliothèques de Montréal est passée de 700 à plus de 6 000 en trois années. Cette impulsion est particulièrement attribuable à un don massif de jeux vidéo par trois compagnies montréalaises. Ma passion pour la culture ludique, je la partage dans mes nombreuses conférences qui m’ont emmené en France, en Croatie et aux États-Unis. Pour réussir à rendre les bibliothèques plus ludiques, il faut avoir une belle curiosité intellectuelle et voir au-delà de la vision traditionnelle de la bibliothèque. Que la révolution ludique commence!

Une journée dans ma vie professionnelle

Dans le cadre de mes fonctions, aucune journée n’est semblable. Au cours des trois dernières années, mon travail a surtout été de répondre aux besoins des bibliothèques et des partenaires ainsi que de trouver de nouvelles façons de mieux faire connaître nos services auprès des usagers et des médias. Pour y arriver, il faut utiliser un éventail de stratégies qui vont de donner des entrevues à rencontrer des partenaires, en passant par de l’animation sur le terrain et de la médiation numérique. Bref, réfléchir à de nouveaux projets de mise en valeur de nos collections, de nos services et de nos programmes et les mettre en application : voilà le modus operandi de mes journées de travail. Qui plus est, quand on est responsable d’un dossier aussi nouveau que le dossier jeu, il faut développer une expertise qui s’étend à la fois sur le Web, les documents et la mise en valeur par une stratégie événementielle. Tout cela dans l’objectif de favoriser le partage de cette expertise avec l’ensemble du réseau des bibliothèques de Montréal par le biais de conseils personnalisés, d’aide au développement de collections de jeux et de formation. Si j’avais à écrire mon emploi du temps en ce moment, je commencerais par dire que mes journées sont consacrées à la rédaction d’un rapport sur la vision stratégique du dossier jeu pour les prochaines années. Une autre partie est d’assurer la qualité du contenu du site Web sur le jeu, L’Arène, à l’aide de l’interface Drupal : rédaction d’articles, recherche de chroniqueurs, mise en page d’articles et de documents ainsi que développement infographique avec Photoshop. Finalement, un autre grand dossier est la gestion de l’édition 2014 du festival Montréal joue : planification des échéanciers et du budget, recherche de partenaires et coordination avec les arrondissements, participation à la stratégie de promotion et de communication, etc. Sur le plan des nouvelles constructions, j’aide à intégrer une vision de ludification dans les recommandations.

Ce qu’il a dit de lui

Normand D’Amour , Comédien

C’est avec grand plaisir que je vais vous parler de Thierry, le bibliothécaire, mais surtout le grand fan de jeux de société. Comme plusieurs d’entre vous le savent, je suis un passionné de jeux de société depuis plus de 40 ans. L’année dernière, avec trois associés, j’ai ouvert un pub à Montréal, le Randolph Pub ludique, qui aide à faire découvrir, et redécouvrir, plus de 1000 jeux de société. Quand Thierry m’a invité à participer au festival Montréal joue, j’ai été heureux de pouvoir partager ma passion avec les gens de mon quartier de Rosemont. Pour moi, le jeu, c’est surtout une excellente occasion de se rassembler et de triper ensemble loin des téléphones, iPad et autres. C’est exactement pourquoi j’ai été ravi d’y participer : aider à faire connaître les jeux de société et rencontrer les gens de mon quartier. Thierry est aussi juré pour le prix Les Trois Lys, un prix remis chaque année pour les meilleurs jeux de société au Québec et dont je suis le président d’honneur depuis trois années. Jouer, c’est un immense plaisir, un retour aux belles années de l’enfance et un moment important pour les familles; je suis très content de constater que les bibliothèques et des personnes comme Thierry en font la promotion. Au plaisir de jouer ensemble!

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Louis Houle, Directeur adjoint, Service à la clientèle, sciences, santé et génie, Bibliothèques, Université McGill, www.mcgill.ca/library

J’ai amorcé ma carrière au service des bibliothèques de l’Université McGill comme bibliothécaire de référence à la bibliothèque de biologie en 1990. J’ai continué mon travail de bibliothécaire de liaison sur une période de plus de dix ans à la bibliothèque Schulich des sciences et de génie. Au cours des années, j’ai été responsable du service du prêt entre bibliothèques et en 2001, la coordination des ressources électroniques s’est ajoutée à mon porte-folio. Depuis de nombreuses années, je suis impliqué dans la négociation des licences d’acquisition des ressources électroniques (bases de données, périodiques et monographies), tant sur le plan provincial, Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) depuis 1998, que canadien depuis 2003, par l’entremise du Réseau canadien de documentation pour la recherche (RCDR). En 2003, je suis devenu le directeur de la bibliothèque Schulich des sciences et de génie. De 2007 à 2012, j’ai endossé la responsabilité de directeur adjoint, Service à la clientèle, sciences, santé et génie des bibliothèques de l’Université McGill où j’ai été responsable de la coordination des services des bibliothèques des sciences de la vie, la bibliothèque Schulich des sciences et de génie ainsi que celle du campus Macdonald, tout en m’occupant des services aux étudiants diplômés. En 2013, tout en conservant le poste de directeur de la bibliothèque Schulich des sciences et de génie, je suis devenu le directeur des collections. Ma clientèle est composée d’étudiants, professeurs et employés de l’Université McGill. Étant donné les changements dans les méthodes d’apprentissage dans les universités depuis quelques années (les environnements d’apprentissage numériques, MOOC  ̶ Massive Open Online Course), un des principaux défis est de fournir l’information (articles, monographies, etc.) sur support électronique 24/7, tout en tenant compte des restrictions relatives au droit d’auteur et des différentes licences des éditeurs et fournisseurs. Prendre des risques, innover, pouvoir cerner les priorités et les tendances dans les bibliothèques universitaires sont des aptitudes très importantes à posséder pour ce type de travail.

Une journée dans ma vie professionnelle

Dans mes fonctions de directeur des collections des bibliothèques de l’Université McGill, je suis appelé à remplir de multiples engagements dans une journée, selon un horaire qui est loin du 9 à 5.

En premier, j’assiste à de nombreuses réunions de suivis de dossiers et de projets en cours, tant au niveau des bibliothèques que des différents comités de l’Université, en plus de mon implication à la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), à travers divers comités régionaux et nationaux de négociation de gestion des licences et des produits de ressources électroniques.

Je négocie aussi directement pour les besoins des bibliothèques de l’Université McGill avec des fournisseurs de licences de ressources électroniques, que ce soit par téléphone ou par courriel. Mon but : obtenir le meilleur contrat possible en allant droit au but et le plus sérieusement possible.

En raison de l’expertise et des connaissances que j’ai développées au fil des années, on me sollicite pour siéger à divers comités consultatifs de bibliothèques auprès de grands éditeurs fournisseurs comme Springer et Palgrave Macmillan. Je rencontre aussi ces compagnies dans le cadre d’expositions de congrès internationaux. J’y participe aussi à titre de conférencier pour parler des ressources électroniques et de leur utilisation.

Dans le cadre des tâches quotidiennes, je vois à la gestion financière de l’ensemble des collections imprimées et électroniques des bibliothèques. Cela sous-entend devoir gérer équitablement dans un contexte de restrictions budgétaires et respecter les enveloppes imparties selon les profils des besoins et des sujets de chaque bibliothèque. Pour cela, je rencontre chaque directeur qui me fait ses recommandations selon les besoins de sa bibliothèque.

Enfin, j’exerce une veille des grandes tendances en matière de développement des collections, particulièrement en format électronique, afin de dicter les orientations à venir.

Ce qu’elle a dit de lui

Christine A. Hiller, Chargée de projet responsable des achats en commun, Bibliothèques
Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ)

Certains bibliothécaires travaillent non seulement pour leur organisme, mais aussi pour d’autres institutions. Prenons par exemple Louis, qui négocie et gère des contrats de licences de plusieurs centaines de bases de données électroniques dans une multitude de disciplines en sciences pures et appliquées et en sciences humaines, au nom de son organisation. Son expertise reconnue et sa connaissance approfondie des ressources électroniques s’avèrent aussi un apport précieux pour plus de 70 universités canadiennes, et ce, grâce à sa longue participation à deux consortiums de bibliothèques universitaires, l’un régional et l’autre national. Les habiletés de négociation de Louis, par sa participation à des comités de négociation régionaux et nationaux, contribuent à l’avancement de la recherche : la disponibilité de ressources électroniques pour les chercheurs, les professeurs et les étudiants est de plus en plus un prérequis indispensable pour vivre l’expérience d’une université moderne. Il n’y a pas deux types de fournisseurs ou de produits similaires. Aussi, les négociations peuvent être longues et ardues et Louis s’assure que les contrats reflètent la nature des recherches en cours à l’université et les pratiques d’apprentissage. Par son expertise, Louis contribue à négocier des produits et des services appropriés auprès des fournisseurs, tout en respectant les droits d’auteur et les autres lois, tant sur le plan national qu’international.

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Chantal Brodeur
Chef de division Bibliothèques, Service des arts, Ville de Repentigny
ville.repentigny.qc.ca/Vie-Animee/Bibliotheque.aspx

Bibliothécaire professionnelle depuis 17 ans, je suis la chef de division Bibliothèques à la Ville de Repentigny. En tant que gestionnaire, je suis responsable d’assurer le développement et le fonctionnement des bibliothèques en conformité avec la vision du plan directeur de la Ville. Je coordonne l’ensemble des équipements, bâtiments, budgets et ressources humaines requis pour l’optimisation de l’offre de service aux citoyens. Je siège à la Commission de la culture auprès d’élus et, en concertation, nous développons une vision commune pour toutes les divisions du Service des arts, de la culture et des lettres. J’ai également la responsabilité d’un protocole d’entente avec la commission scolaire des Affluents pour la gestion d’une bibliothèque à vocation municipale et scolaire. Le travail en milieu municipal est diversifié et demande une bonne dose de créativité. Par exemple, à Repentigny, nous avons mis en place le Fouineur, programme d’aide à la réussite scolaire qui a remporté trois prix d’envergure. J’aime m’impliquer dans la communauté professionnelle, car cela m’inspire et me permet d’être au diapason de l’évolution de la profession et, ainsi, de contribuer à l’épanouissement des citoyens en leur offrant un milieu de vie dynamique et actuel auprès des livres.

Une journée dans ma vie professionnelle

En tant que responsable des bibliothèques, mon travail au quotidien comporte une forte dimension administrative, puisque mon mandat principal est de développer une vision pour l’évolution de l’offre de service de nos bibliothèques. Pour ce faire, je passe une partie importante de mon temps à titre de représentante de la bibliothèque, à effectuer des démarches de sensibilisation et à participer à des comités. Je n’ai donc pas de journée type.

Il m’arrive de travailler de près avec un service spécifique de la Ville, lorsque nous menons un dossier en collaboration. Par exemple, cela est fréquent avec le Service des communications, car il est primordial pour moi d’associer toutes nos actions à un plan de communication. Même chose pour le Service des ressources humaines. Si gérer une grande équipe de travail nécessite une supervision au quotidien, cela requiert aussi régulièrement des interventions relatives aux conditions de travail des diverses catégories d’employés (cols blancs ou cadres), des entrevues d’embauche et des évaluations de performance. Un autre élément important de mon travail est de gérer le budget de fonctionnement des bibliothèques, tant pour les dépenses que pour les revenus. Je suis par ailleurs toujours à la recherche de subventions ou de partenaires financiers pour élaborer des projets en concertation.

Un aspect déterminant de mon travail consiste à concrétiser avec mon équipe les orientations politiques de la Ville en ce qui concerne les bibliothèques. J’ai donc formé un comité de coordination avec mes adjointes responsables des différents secteurs d’activité. Ainsi, à chaque rencontre, nous discutons des projets en cours de développement. Cela n’empêche pas les rencontres informelles au quotidien : la porte de mon bureau est toujours ouverte pour mes employés. Par ailleurs, je siège à la commission de la culture avec des collègues du Service des arts, de la culture et des lettres, ainsi que des conseillères municipales. C’est à cette table que se prennent les décisions pour l’offre de service de la Ville et que nous discutons de la vision d’avenir en matière de culture. Parfois, nous travaillons aussi en collaboration avec des consultants spécialisés, comme c’est le cas actuellement pour le diagnostic des bibliothèques et la mise à jour de la politique culturelle. Il arrive aussi que j’aie à présenter des dossiers importants au comité des priorités de la Ville pour que celui-ci, sous la présidence de la mairesse, en autorise la réalisation et lui attribue un budget. Je suis aussi parfois mandatée pour siéger à des comités qui me sortent de mon domaine habituel, comme la politique de sécurité urbaine ou encore la soirée reconnaissance des bénévoles. Bien entendu, le citoyen demeure toujours au cœur de mes préoccupations. Je reçois donc régulièrement à mon bureau les citoyens qui souhaitent me faire des commentaires sur le service reçu ou encore des suggestions pour le développement de nos services.

Ce qu’elle a dit d’elle

Denyse Peltier, Présidente de la commission Culture, Ville de Repentigny

Dans ma carrière d’enseignante, j’ai toujours encouragé mes élèves à fréquenter leur bibliothèque municipale assidûment, pour la diversité de son offre et afin de profiter d’un milieu stimulant et propice à l’apprentissage. Elle est par-dessus tout un milieu de vie où toute la famille trouve son compte et en ce lieu très fréquenté, on y fait des rencontres inspirantes. Comme la bibliothèque est un lieu d’apprentissage tout au long de la vie, les liens qu’on y tisse sont durables. Les bibliothécaires accompagnent en quelque sorte l’individu dans son développement.  Qui plus est, nos bibliothèques et leurs équipes sont teintées de la chaleur de celle qui les dirige : Chantal Brodeur. En tant que conseillère municipale, je suis fière d’affirmer que nos bibliothèques contribuent à l’image de marque de la Ville. Avec à leur tête une femme aussi exceptionnelle que Chantal qui brise l’idée préconçue de la bibliothécaire, souriante, vivante, cultivée et rafraîchissante, nos bibliothèques ont de la personnalité! À l’affût des tendances et des nouvelles technologies, Chantal fait preuve d’innovation. Elle s’investit avec rigueur et succès dans son milieu, en bonifiant l’offre de service en réponse à une population qui évolue et en donnant vie à des programmes comme le Fouineur, qui se démarque à l’échelle internationale. Il n’est pas étonnant qu’elle ait été approchée pour prononcer une conférence en Finlande l’année dernière. Avec Chantal, les bibliothèques dépassent largement le périmètre municipal. Chantal fait rayonner notre municipalité. Moi-même grande lectrice, je fréquente assidûment le réseau des bibliothèques de Repentigny et c’est toujours un plaisir de profiter de l’expertise et des coups de cœur de l’équipe de bibliothécaires. À mon tour, je suis fière de vous partager un de mes coups de cœur : Chantal Brodeur. Une femme qui a l’étincelle dans les yeux et qui sait transmettre sa passion! 

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Daphné Bélizaire, Bibliothécaire, Bibliothèque Myriam et J.-Robert Ouimet
HEC Montréal, www.hec.ca/biblio

En 18 ans de carrière, je sais avoir trouvé ma place dans les milieux de recherche. Dans une bibliothèque universitaire, l’information est abondante. Avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, certains trouveront qu’il y en a même trop. Voilà pourquoi je trouve nos défis captivants, puisque trouver la bonne information et aller au-devant des besoins de notre client s’avèrent parfois un travail d’équilibriste de haute voltige! Il ne suffit pas de connaître et maîtriser les outils qui permettront une recherche efficace de cette information dans des répertoires, sites Internet ou nos nombreuses banques de données. Il faut aussi savoir écouter, apprendre le vocabulaire, questionner et discerner ce dont il aura vraiment besoin pour ensuite expliquer comment, lui aussi, il peut améliorer ses techniques de recherche. Notre travail est beaucoup plus social qu’il n’y paraît. Quand je vois l’étincelle de joie dans les yeux de mon usager, que j’entends « C’est exactement cela que je voulais » ou mieux encore, son exclamation de surprise lorsque je lui ai fait découvrir un nouveau filon de recherche, c’est un plaisir personnel sans cesse renouvelé. Je suis ravie de posséder les connaissances et habiletés pour bien accomplir ce travail, puisque c’est l’un des métiers qui nous permet d’apprendre perpétuellement, et cela, avec le sourire aux lèvres. Que demander de plus?

Une journée dans ma vie professionnelle

À titre de bibliothécaire de référence, je fais partie d’une équipe de 10 personnes : le Service de la référence. La clientèle que je dessers est aussi bien sur place qu’à distance. Ce sont les étudiants de tous les cycles universitaires, du certificat au doctorat, en plus des professeurs. Une attention particulière est accordée aux étudiants doctorants et au corps professoral.

Mes fonctions se divisent en deux volets, le public et l’interne. Du côté du volet public, mon équipe, avec celle du Prêt et rangement, organise, dans le cadre de la rentrée universitaire, une activité de sensibilisation aux services de la bibliothèque en collaboration avec les associations étudiantes. Cette activité, de type « chasse au trésor », vise à permettre aux étudiants de se repérer dans la bibliothèque et d’avoir une introduction aux outils comme le catalogue et les bases de données. J’ai d’ailleurs créé un guide d’orientation de la bibliothèque.

Par la suite, je participe au développement des contenus de formation plus générale, mais aussi personnalisée. Mon objectif est de développer l’autonomie des utilisateurs dans leurs recherches d’information, notamment en les amenant à évaluer la pertinence d’une source d’information et à faire la sélection appropriée à leurs besoins.

Je suis responsable de la gestion des réseaux sociaux pour la bibliothèque, un outil de promotion efficace pour les activités organisées par l’équipe de référence. Par ailleurs, j’exerce aussi des activités de liaison en communiquant par courriel et suivi téléphonique avec les professeurs des 4 domaines de spécialisation dont je suis responsable : finance, industrie culturelle, technologies de l’information en gestion et économie sociale. Il s’agit approximativement de 80 personnes. Mon rôle : leur faire connaître l’étendue des services de la bibliothèque mis à leur disposition et leur offrir un service personnalisé.

Quant au volet interne de mes tâches, je vois au développement des collections des 4 sujets susmentionnés et je crée des modules visant à faciliter la communication entre les divers groupes de travail de la bibliothèque et des collaborateurs externes dans l’intranet de la bibliothèque.

Je fais aussi une partie du catalogage et de l’indexation, notamment pour les mémoires et thèses de doctorat, en plus d’une heure de référence par jour. Comme autre fonction, j’exerce de la veille sur les nouveaux outils  ̶  banques de données, périodiques, etc.  ̶  dans mes domaines d’expertise, ce qui m’aide à formuler des recommandations au comité des acquisitions.

Ce qu’il a dit d’elle

Sylvain Lafrance, Professeur associé, HEC Montréal, Directeur Pôle médias
Ancien Vice-président Radio-Canada

Dans le monde numérique, les bibliothèques sont plus que jamais des espaces infinis de découvertes et de connaissances. L’enjeu devient de s’y retrouver, de trouver les routes, les chemins qui mènent à l’information « utile » et « essentielle ». Dans cet univers, Daphné est une véritable sherpa, une guide qui se faufile avec habileté dans les allées « dématérialisées » de ces grands espaces. Une guide plus indispensable que jamais dans cet océan infini d’information. Elle me rend simple et agréable une expérience qui pourrait être… vraiment compliquée!!!!!!!! Merci Daphné!

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